Le croquis de géographie au bac
METHODE DU CROQUIS DE GEOGRAPHIE
(EPREUVE MINEURE DU BACCALAUREAT)
I. Petits rappels :
v La carte est un point de vue
Attention : pas de centre en géographie. Ainsi une carte du monde peut être centrée sur l’Europe, le continent américain ou l’océan Pacifique,…
v Plusieurs échelles de cartes
La carte est plus petite que la réalité qu’elle représente : on appelle échelle le rapport entre leurs dimensions, c'est-à-dire l’importance de la réduction effectuée. Une échelle fait le rapport entre la distance réelle et la distance représentée. Une échelle au 1 : 50 000e par exemple signifie que 1 cm sur la carte équivaut à 50 000 cm dans la réalité soit 500 mètres.
Selon le sujet traité, le fond de carte peut se présenter à quatre échelles différentes
- la petite échelle ou niveau mondial : celle des planisphères
- l’échelle intermédiaire ou niveau régional : c’est celle des continents ou des régions du globe
- la grande échelle ou niveau national
- la très grande échelle ou niveau local
Remarque : la petite échelle correspond à la représentation des plus grandes étendues ; la grande échelle à celle des plus petites. C’est logique : plus l’espace à représenter est grand, plus il faut le réduire pour le faire tenir sur une feuille de papier !
- Le langage cartographique
La carte est un outil de communication et de réflexion. Elle fait donc appel à des règles et à un vocabulaire spécifiques.
II.1. Les conventions cartographiques
Une carte comporte impérativement les éléments suivants :
- Une orientation : par convention on place le nord vers le haut. Dans le cas contraire, une flèche l’indiquera
- Une légende qui permet de présenter et organiser les différents figurés utilisés sur la carte. Elle doit être impérativement visible en même temps que la carte
- L’échelle qui permet de connaître les distances représentées
- Un titre souligné qui présente le sujet de la carte ainsi que l’espace représenté
- Des repères spatiaux écrits en majuscule et hiérarchisés si nécessaire (PAYS, REGION, VILLE) qui permettent de localiser les espaces représentés.
II.2 Les figurés
Ils doivent être choisis avec soin et logique en fonction de ce que l’on veut représenter. Une douzaine de figurés sur une carte constitue un maximum car votre croquis doit rester lisible ! Il est donc recommandé de bien réfléchir au moyen d’économiser les figurés. Un conseil : la légende peut permettre d’attribuer plusieurs caractères à un seul figuré. Par exemple, au lieu par exemple d’utiliser deux figurés pour représenter une ville et une implantation industrielle, il est tout à fait possible et même recommandé d’utiliser un figuré seulement et de préciser dans la légende : Ville à vocation industrielle.
Codes couleurs :
Par convention (et par logique) plus la couleur est intense plus le phénomène représenté est important. De même, les couleurs chaudes (rouge, orangé) ont une signification positive (fort taux de natalité par exemple) et les couleurs froides (bleu ; vert, jaune pâle,…) une signification négative (fort taux de mortalité par exemple). Pour dessiner, vous devez utiliser de préférence les crayons de couleur : les feutres ne permettent ni nuance ni correction.
- La construction du croquis
Le croquis est le fruit d’une réflexion et constitue en lui-même une démonstration. Comme une composition le croquis doit donc être problématisé et organisé selon un plan logique. Ainsi, la légende doit être divisée en parties voire en sous parties si nécessaire. Une préparation de la légende au brouillon est donc indispensable.
Généralement les croquis doivent présenter plusieurs types d’informations :
- des structures
- des dynamiques (évolutions, relations entre espaces,…)
- une hiérarchisation d’espaces différenciés (typologie)
Pour vous aider, pensez à introduire dans votre raisonnement des notions et des questionnements propres à la géographie :
- flux - pôles - interfaces - zones
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- centre/périphérie - continuités/discontinuités - aires - ressources - extension/contraction |
- espaces - foyers - limites/frontières - métropoles - etc.
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Enfin, un grand soin doit être apporté à la présentation du croquis. La propreté, l’esthétique et la lisibilité finale de votre travail compterons pour beaucoup dans l’évaluation.
Bibliographie :
Pour aller plus loin, lire Arnould C., Denisart F., Mangin C., Le croquis de géographie au baccalauréat, Paris, Ellipses, 1999